→ « Pour un manque de chance... C'est un manque de chance ! » → Caterina

« Si ça c'est pas
de la chance ! »

M.C. Faith & Caterina

Vers 10h30 ; Central Park Zoo

Pour M.C., c'était une journée de travail classique qui commençait. Elle était arrivée au zoo à dix heures, avait enfilé son uniforme qui se composait d'un pantacourt écru, d'une chemise noire et d'une veste assortie au pantalon avec des baskets en toile noires. Tout le personnel était vêtu ainsi, ce qui permettait aux visiteurs de les reconnaître facilement. En plus de tout cela, ils portaient sur la poche de leur chemise un badge avec leur nom et leur fonction.
Il va de soi que pour notre dresseuse, il n'était pas écrit "Melinda Chelsea Faith"... le badge ne serait sans doute même pas assez grand pour mettre tout cela en plus de"soigneuse-dresseuse" ! Bref, l'équipe était donc reconnaissable.

Après avoir enfilé sa "tenue de cérémonie", Faith s'était rendue dans la salle détente qui servait à tout le personnel pour leurs pauses et repas. Elle y prit son petit déjeuné se composant d'un café-crème et d'une truffe en chocolat. Elle faisait attention à son poids mais elle n'allait pas non plus se priver de tout !

Elle passa environ quinze minutes dans la salle, voyant passer quelques uns de ses collègues puis elle se dirigea vers le premier enclos où elle devait aller pour commencer sa journée : celui des girafes. M.C. était spécialisée ans les fauves mais tous les animaux du zoo avaient besoin de soins, elle était donc capable de s'occuper de toutes les espèces. Et puis, la plupart du temps, il suffisait de nettoyer l'enclos, de donner à manger et de sortir les animaux.
Bien sûr, elle n'était pas la seule soigneuse du zoo et les rôles attribués à chacun tournaient au fil du temps. Elle ne s'occupait donc pas des mêmes animaux tous les jours. C'était ça aussi qu'elle aimait dans son métier : la diversité et jamais elle ne s'ennuyait.

Elle entra donc enfin dans l'enclos des girafes où elle fut rejointe par le vétérinaire. Une des femelles était enceinte et il venait donc faire un contrôle suivi d'une petite animation pour les visiteurs - orienté vers les enfants - pour expliquer comment se passe la gestation des girafes. Elle le laissa faire, se concentrant sur sa propre tâche. Elle passe près d'une demie heure dans l'enclos pour faire tout ce qu'elle avait à faire. En sortant, elle fit un signe de la main au vétérinaire et un clin d'oeil pour l'encourager.
Bien sûr et comme à chaque fois, elle veilla à bien refermer la grille derrière elle. Il ne faudrait pas qu'un animal s'échappe ! Ce n'était jamais arrivé jusqu'à présent alors si ça pouvait continuer ainsi...

M.C. se mit à marcher vers son prochain enclos tout en rangeant ses clés dans sa poche fermée. Concentrée sur celles-ci, elle ne fit pas attention au groupe de personnes qui arrivait et en bouscula plusieurs personnes par mégarde. Elle se retrouva donc presque projetée contre le grillage de la cage des loups sauf qu'au lieu d'heurter celui-ci, elle passa au travers.

« Hoho ! »

Dans sa bousculade, elle avait dû toucher un passe-muraille et avait du coup copier son pouvoir pour son plus grand malheur. Bien sûr, elle tenta de faire le chemin inverse à travers le grillage mais le pouvoir n'était déjà plus actif. OUPS !
C'était bien sa chance !
En général, elle garde le pouvoir au moins dix minutes mais là non, forcément !
Heureusement qu'elle n'était pas le genre à avoir peur mais tout de même, la porte de sortie se trouvait à l'autre bout de l'enclos et elle n'avait rien sur elle pour se protéger - comme un bout de viande pour éloigner les loups par exemple...
Elle voulu commencer à avancer vers la porte mais les loups arrivaient vers elle, elle se tourna donc vers les passants et c'est lorsqu'elle croisa un regard qui lui parut suffisamment compatissant qu'elle fit quelque chose qu'elle n'aimait pas du tout mais qu'elle jugeait nécessaire :

« S'il vous plait ! Aidez-moi, appelez quelqu'un ! »

Alors oui, ça pouvait faire peur mais quel autre choix avait-elle ? Ne restait plus qu'à attendre la réaction de cette personne... Et dans le pire des cas, si les loups avançaient vraiment beaucoup trop, elle pourrait toujours user de sa télékinésie pour les repousser...

(Si tu permets..)

Cela faisait déjà quelques heures que notre Caterina était levée. Elle s'était préparée comme à son habitude, mais avait revêtu une tenue sportive afin de pouvoir s'entrainer. Elle était donc en train de se battre contre un sac d'entrainement depuis plus de deux heures, essayant de ce vider la tête comme elle le pouvait. On pouvait très bien voir qu'elle était à bout de souffle, qu'elle avait besoin d'une pause, mais non, elle continuait, jusqu'à ce qu'elle soit épuisée. Lorsqu'elle eu atteint cette limite, elle s'arrêta enfin, soufflant un bon coup en passant une main sur son front tout en regardant le plafond. Elle ferma les yeux en essayant de reprendre une respiration normale, mais une flash de son passé lui fit bien vite ouvrir les yeux. Elle baissa alors la tête, puis regarda autour d'elle en cherchant l'heure. Il était bientôt dix heures. Un sourire se marqua sur ses lèvres. C'était assez pour aujourd'hui, bien assez. Elle se dirigea vers un banc qui se trouvait à seulement quelques mètres d'elle, puis s'assis dessus une minute en empoignant sa bouteille d'eau pour en vider son contenu. Pour une fois, elle n'avait pas encore but une seule goutte d'alcool, ce qui était un véritable record pour elle. Malheureusement pour elle, les effets du manque commençait doucement à ce faire sentir, et elle ne résisterait bientôt plus à boire un verre.

Elle se releva après avoir bu toute sa bouteille, puis se dirigea en trottinant vers sa chambre. Elle croisa plusieurs élèves sur son chemin, mais ce contenta de les saluer vaguement, ne voulant pas s'attarder. Après tout, elle avait quand même autre chose à faire que de leur parler ! Une fois arrivée à destination elle se déshabilla rapidement, envoyant ses vêtements dans sa manne à linge tout en allant dans sa douche. Celle-ci fut rapide, comme à son habitude, et bien vite elle ressortit de sa chambre en arborant de nouveaux vêtements. Elle avait pris soin de ce maquiller, comme tout les jours, et avait laisser ses cheveux relâcher. Elle portait un haut noir aux manches trois quarts avec un léger décolleté ainsi qu'un jean bleu foncé serré, puis avait compléter sa tenue de ses éternelles bottes noires. Le tout la mettait parfaitement en valeur. Il ne manquait plus qu'un petit sourire et se serait parfait. Oui mais bon, il ne faut pas trop en demander non plus.

Elle se dirigea vers la sorte munie de son sac et de son blouson de moto, rejoignant le petit groupe d'élèves qui était déjà rassembler à juste devant la porte. Aujourd'hui, elle devait les accompagné faire une sortie en ville. Au zoo plus exactement. Cela n'enchantait pas vraiment Cate, mais elle n'avait pas vraiment le choix. Ce n'est qu'après avoir parler quelques minutes avec l'autre professeur qui accompagnait aussi les élèves qu'elle alla vers sa moto, enfilant son blouson, son casque et ses gants avant de monter sur son engin. Elle fit un signe de tête en direction du prof avant de démarré en trombe, filant à vive allure vers le zoo.

Le trajet ne fut pas long, et elle arriva bien sur bien avant les autres. Cela lui permis de les attendre tout en fumant une cigarette, petit plaisir qu'elle se permettait à défaut de boire. C'était dur, très dur de ce retenir, surtout en sachant qu'elle pourrait très bien aller s'acheter une bouteille dans une petite boutique non loin de là où elle se trouvait. Elle se retint tout de même, fumant une autre cigarette pour essayer de calmer son manque. Les élèves ne mirent pas longtemps à arriver, et la visite put alors enfin commencer. Caterina trouvait cela d'un ennui mortel, mais elle ne disait rien, se contentant de suivre le groupe en se plaçant derrière afin de pouvoir surveiller les élèves qui auraient la bonne idée de vouloir s'éloigner un peu trop.

C'est alors qu'elle regardait les différents enclos que son regard se posa sur une jeune femme, visiblement enfermée dans l'un d'eux. Elle mit quelques secondes à réaliser qu'elle lui parlait, lui demandant de l'aider afin qu'elle sorte de là. Ses yeux se posèrent alors sur les loups, qui s'approchaient d'elle de plus en plus et qui semblaient avoir très faim. Elle abandonna le groupe sans attendre, s'approchant rapidement de l'enclos où la jeune femme se trouvait. Elle regarda autour d'elle un instant, se rendant vite compte qu'il n'y aurait pas trois cent solutions pour la sortir de là. Elle sortit alors son couteau de son étui, puis l'enfonça dans le grillage avec force afin de le découper. Presque aussitôt, elle reçut une violente décharge, exactement comme elle l'avait prévu, ce qui la fit légèrement sursauter mais pas arrêter son geste pour autant. Une fois qu'elle eu créer une fente assez large pour que la jeune femme puisse passer, elle poussa le grillage puis lui tandis la main qu'elle passe cette "nouvelle porte", en espérant qu'elle ne mette pas trois heures à réagir.

Autant le dire, Faith était ravie que quelqu'un réagisse à son appel au secours. Elle n'y croyait pas et s'imaginait déjà obligée de lutter contre la meute de loups. Heureusement ce ne serait pas le cas puisque la jeune femme fit preuve d'une force inouïe, réussissant a écarter le grillage quasiment sans mal. M.C. aurait pu être époustouflée si elle n'avait pas été dans sa situation. Pour l'heure, ce n'était pas la façon de faire de la demoiselle qui l'intéressait mais surtout si elle réussirait son œuvre ou non.

Reposant rapidement son regard sur les loups, elle observa leur progression, jaugeant s'il fallait courir pour sortir ou non, si cela mettrait sa vie en danger ou non. Finalement, elle jugea qu'y aller en douceur était sans doute la meilleure des solutions. Courir pourrait déclencher chez les animaux l'envie de faire de même et alors là, ce ne serait clairement pas bon. Non seulement ils risquaient de se mettre à courir mais également à lui sauter dessus car, elle avait beau aimer les animaux, il ne le rendait pas toujours et Faith restait une intruse dans leur lieu de vie. Autant donc y aller en douceur et se donner le temps de trouver une solution pour refermer le grillage. Car autant le dire, la méthode employée par la brunette n'était pas forcément la meilleure, offrant aux loups la possibilité de se balader librement dans le zoo !
Mieux valait ne pas penser aux choses qui fâchent pour le moment...

C'est donc d'un pas lent et sans lâcher les loups du regard que Melinda se dirigea vers la sortie improvisée. Elle fit attention a ne pas crocher son uniforme dans le grillage et s'extirpa enfin de l'enclos. Maintenant, le plus dur restait à faire. Il allait falloir refermer l'enclos avant que les loups ne se rendent compte de cette porte de sortie, véritable passerelle vers la liberté.
Elle jeta un rapide coup d’œil vers sa sauveuse, la gratifiant d'un sourire et d'un rapide « Merci » légèrement essoufflé.

Elle serait un peu plus expressive une fois que les loups seraient à leur place et donc les visiteurs en sécurité.
Faith observa l'état de la clôture et se décida finalement pour utiliser sa télékinésie, elle resserra au maximum les deux pans même si cela ne restait que du rafistolage, ce serait toujours bien temporairement. Au moins jusqu'à ce qu'un professionnel ne vienne s'en occuper.
M.C. se tourna enfin vers la jeune femme.

« Merci beaucoup. Sans vous je serais toujours bloquée ! »

Elle lui fit un petit signe de la main, s'excusant ainsi de la mettre de côté une fois de plus. Elle prit alors son talkie-walkie dans sa poche et contacta son collègue, un certain John, à qui elle expliqua le problème et à qui elle demanda de venir le plus rapidement possible. Elle annonça également qu'elle restait sur les lieux pour sécuriser l'entourage de l'enclos et éviter que les visiteurs - surtout les enfants - ne s'approchent trop de ce grillage précaire.

Se postant pile à l'endroit du rafistolage, elle finit par s'attarder de nouveau sur celle qui venait de lui sauver la vie. Elle tendit la main vers elle et se présenta alors :

« Enchantée ; je m'appelle Faith et j'ai eu ... un léger ... soucis dirons-nous ! »

Elle ne s'étendit ni sur le fameux soucis ni sur l'étendue faramineuse de son prénom. Elle n'aimait pas se présenter avec les trois. Non seulement cela était interminable mais en plus, ça avait tendance à faire petite bourgeoise prétentieuse, ce qu'elle n'aimait pas vraiment !
Elle resta alors là à regarder son interlocutrice dans les yeux, attendant sans doute qu'elle se présente à son tour. Après tout, c'était mieux si elle connaissait le prénom de celle qui lui était venu en aide et ce serait ainsi plus simple de la remercier comme il se doit.

La jeune femme ce trouvant dans l'enclos ne mis heureusement pas très longtemps à réagir, se dirigeant doucement mais surement vers la sortie que Cate avait improvisé. Elle avait toujours la main tendue dans sa direction, tout en ayant son regard vers les loups, prête à réagir si il le fallait. Lorsque la brunette lui pris la main, Caterina la tira rapidement vers elle avant de refermer tant bien que mal la porte, s'appuyant légèrement contre afin que les loups ne puissent pas passer à leur tour.

Elle se rendit rapidement compte que la jeune brunette était elle aussi une mutante, puisque celle-ci referma la grille du mieux qu'elle put, permettant ainsi à Cate de s'en éloigner. Afin d'être certaine que les loups n'ai pas l'idée de s'en approcher une nouvelle fois, elle posa la main sur le dit grillage, envoyant un peu d'électricité à celui-ci. Une fois cela fait elle s'éloigna une nouvelle fois, regardant l'ensemble de l'enclos d'un air satisfait.

Entre temps, la jeune rescapée avait apparemment alerté ses collègues, les prévenant de l'incident afin que les mesures de sécurité soit mise en application. Pendant ce laps de temps, notre alcoolique ce permis de détailler la jeune femme, la trouvant particulièrement belle. Sa blouse de travail ne la mettait réellement pas en valeur, mais elle restait tout de même très jolie. Après une brève réflexion, elle se dit qu'elle devait être âgée d'au moins vingt ans, détail qui n'avait pas vraiment d'importance d'ailleurs.

Une fois la conversation finie, la femme se tourna vers elle, lui tendant la main afin de se présenter. Caterina regarda un instant cette main avant de la serrée, lui souriant doucement tout en lui répondant un petit "Caterina". Les présentations faites, elle relâcha sa main, jettent un oeil au alentour afin de voir où en était le groupe d'élèves qu'elle avait abandonné plus tôt. Son regard croisa alors celui de l'accompagnateur, qui n'avait visiblement rien raté de la scène et qui n'avait vraiment pas l'air content. Pour toute réponse à ce regard, Caterina tourna la tête en direction de Faith, ayant décidé d'ignoré le professeur. Elle allait surement être convoqué par le directeur une fois rentré à l'institut, mais pour le moment, elle n'en avait rien à faire. Elle respira alors un bon coup, puis commença difficilement à parler à la brunette.

" Comment…. Elle se racla légèrement la gorge. Comment vous êtes-vous retrouvée dans cette situation ? "

Bon, d'accord, elle avait réellement une voix étrange, mais en même temps, c'était plutôt normal si l'on considérait qu'elle avait perdu l'habitude de parler depuis plusieurs années. Malgré cela, elle essayait tout de même de s'exprimer un minimum, politesse oblige. Et puis, il faut dire que la curiosité faisait aussi partie de l'histoire.

Faith n’avait pas forcément vu que la demoiselle lui ayant sauvé la vie avant électrifié la clôture. Quand elle s’en rendit compte, elle ne dit rien parce qu’elle lui était redevable mais elle n’aimait pas vraiment ça ; ici, les animaux étaient bien traités et ils ne prenaient pas le risque que l’un d’eux ne termine en rôti d’animal sauvage. De plus, comment allait faire l’équipe de réparation pour s’occuper du problème s’ils ne pouvaient pas toucher les grilles ? La brune n’avait sans doute pas pensé à ça mais Faith verrait en temps voulu si elle trouvait comment dire cela à sa sauveuse.

Quand elle se présenta, la demoiselle face à elle sembla hésiter. Et bien quoi ? Notre dresseuse n’allait pas la manger ! C’était plutôt le rôle de ses animaux ça. Mais pour le moment, elle était bel et bien seule, même son tigre n’était pas avec elle. En même temps, il était plus que rare voire impossible qu’elle se promène avec Shadow dans son sillage lorsqu’elle était au zoo. Quand enfin elle décrocha un mot – qui n’était autre que son prénom – M.C. lui fit un sourire. C’était toujours ça et un bon début sans doute. Après tout, elle était peut-être très timide et avec du mal à parler aux gens. Ca arrivait !
Cette hypothèse fut confirmée par la façon dont se déroula la suite de la conversation si on pouvait la nommer ainsi. En effet, elle sembla vouloir communiquer mais cela paraissait toujours aussi difficile pour elle. Heureusement, Faith n’était pas du genre à se moquer des gens devant eux mais il fallait avouer que la situation pouvait être risible. Elle devait avoir entre vingt-cinq et trente ans et elle avait du mal à parler à plus jeune qu’elle. Cela ne devait pas être facile tous les jours ; surtout dans le cadre de son éventuel emploi. Car quel que soit le travail que l’on fait, il y a toujours un moment où on doit parler à quelqu’un ! Même notre brunette, au milieu de ses animaux, n’y coupait pas. Après … elle aimait parler alors la situation était différente.
Ne voulant pas mettre la demoiselle nommée Caterina mal à l’aise, notre dresseuse prit la parole en se montrant calme et ouverte ; cela dériderait peut-être son interlocutrice.

« Eh bien, d’après ce que j’ai vu nous pouvons parler assez ouvertement … Donc en fait, j’ai un don que je ne maitrise pas encore et il est parfois assez … embêtant dirons-nous ! » Elle fit une courte pause, affichant un léger sourire. L’air de rien, en montrant cette faiblesse de son pouvoir, elle montrait qu’elle n’était pas aussi forte qu’elle en avait l’air. Du coup, elles étaient un peu sur un pied d’égalité : Faith avec son pouvoir bancal et Caterina avec sa timidité ou ce que pouvait être sa peur de parler. « J’ai le don de copier les pouvoirs des autres quand je les touche. Et je pense qu’en me faisant bousculer tout à l’heure, j’ai dû toucher un passe-muraille. Sans m’en rendre compte, j’ai copié son pouvoir et quand les enfants m’ont poussé et que j’aurais dû heurter la clôture, je l’ai traversée. »

Elle leva les yeux au ciel l’air de dire « mais c’est tout bête en fait ! » mais n’en dit rien. Elle poursuivit alors :

« C’est bête parce que rentrer dans une cage ne me fait pas peur mais quand on rentre par la grande porte, on a des protections proches de nous et la porte toujours derrière en cas de besoin. Là … je n’avais plus aucune porte de sortie et aucune garantie que le don que j’avais copié refasse surface. D’ailleurs … il avait disparu quand j’ai essayé de faire chemin inverse. »

Elle observa la brune, se disant que pour le coup, elle avait peut-être trop parlé ; elle espérait que cette tirade ne réveillerait pas un certain complexe chez Caterina. En tout cas … ce n’était pas son but !

Spoiler:

Je souris doucement tout en écoutant le récit de la jeune femme. Je devais avouer que son pouvoir était loin d'être inintéressant, bien au contraire. Je le trouvais très pratique, surtout lorsque l'on se retrouve en fasse d'un Seeker plus fort que nous par exemple. Enfin, je dois dire que de ce côté là je n'avais pas vraiment à me plaindre, étant bien plus résistante que la plupart des mutants. Mon attention se posa une nouvelle fois sur la brunette alors qu'elle continuait de m'expliquer comment elle était arriver à ce retrouver dans cette situation, et alors que je l'écoutais tout en continuant de sourire, je me rendis compte que cette jeune mutante était une vrai pipelette, et que cela en était limite gênant vu ma position. J'aurais voulu lui rendre l'appareil, je l'aurais même fait avec plaisir si j'en avais été capable, mais le fait est que je ne le pouvait tout simplement pas. A cet instant, j'avais honte, honte de ne pas pouvoir entretenir la moindre conversation. Cela allait s'arranger, surement, avec le temps, mais pour le moment, cela devenais un véritable handicap dans des cas pareils.

Pour toute réponse, je me contenta donc d'hocher la tête en signe de compréhension. En effet, elle c'était mise bêtement dans de beaux draps, mais à présent c'était fini, et elle n'avait plus a s'en faire. Je regarda une seconde le grillage de l'enclos se trouvant toujours derrière elle tout en m'allumant une cigarette, me disant que j'avais peut être exagéré la dose d'électricité que j'avais envoyé dessus. En même temps, cela permettait d'éloigner les loups qui se trouvaient à l'intérieur, et ainsi éviter les accidents. De toute façon, j'imaginais que l'équipe que Faith venait d'appeler n'allait pas tarder à venir, et que donc je pourrais enlever ma protection quand elle serait là. Je tourna une nouvelle fois la tête vers Faith, la regardant un instant dans les yeux avant de me racler la gorge pour prendre la parole.

" Je suis désolé de ne pas être très bavarde, mais, j'ai un problème de voix qui m'empêche de parler correctement," dis-je en passant ma main sur ma gorge, comme si cela allait changer quelque chose. Je repris ensuite de plus belle. "Ne t'inquiète pas pour les loups, j'enlèverais l'électricité de la clôture dès que tes collègues arriveront."

Je conclu ma phrase d'un sourire qui fut sincère, une façon pour moi de lui prouver que je n'en avait pas rien a faire des animaux. C'était d'ailleurs totalement vrai, je les adorais, même si je n'avais jamais eu le plaisir d'en avoir à moi. Un jour peut être, lorsque j'en aurait définitivement fini avec mes problèmes.

Oui, beaucoup trop parlé ! Bravo Faith, il n'y avait pas à dire, elle était douée pour mettre des complexes aux gens autour d'elle. Et pourtant, c'était bien loin d'être son but mais voilà, après tout sa tirade, elle avait bien vu que Caterina n'était pas au plus haut de ce qu'on appelle "à l'aise". Elle ne dit rien à ce propos cela dit, ne voulant sans doute pas blesser la mutant en lui disant de se taire un peu. Heureusement d'ailleurs car Faith ne savait pas trop comment elle aurait réagit à cela.
La seule chose que pu dire Caterina était qu'elle avait un problème qui l'empêchait de trop parler. Elle ne savait pas pourquoi mais notre jolie brune eut du mal à croire cela. Que la jeune femme ait des difficultés à parler oui mais que ce soit dû à un soucis de voix, elle n'y croyait pas. Cela dit, elle ne connaissait absolument pas celle lui faisant face et n'allait donc pas prendre le risque de mettre sa parole en doute.

« Il n'y a pas de soucis. Je sais que pour ma part, je parle un peu trop alors je ne peux pas t'en vouloir d'équilibrer la balance ! »

Elle lui fit un sourire plein de compassion mais sans aucune pitié. Elle avait le droit d'avoir ses problèmes après tout. Et ça que Faith les comprenne ou non.
Quand Caterina annonça qu'elle retirerait l'électricité, cela rassura notre X-Men qui avait réellement eu peur que l'intervention ne puisse pas se faire. Elle sourit alors à la jeune femme.

« Me voilà rassurée. Je ne pensais pas qu'il était possible de reprendre de l'électricité libérée ! » Elle hésita un moment, se retenant, ne voulant rien ajouté, ne voulant pas une fois de plus créer un complexe chez son interlocutrice mais elle n'y pouvait rien, c'était un fait, c'était plus fort qu'elle et elle ajouta donc : « Comment fais-tu d'ailleurs ? J'avoue que j'ai du mal à imaginer le phénomène ! » A tour de rôle, elle regarda Caterina puis la clôture puis le poteau électrique qui se trouvait non loin de là. Elle reporta son regard sur le visage de la jeune femme. « Mais ça veut dire que tu peux toucher tout appareil électrique - ou câble même - sans jamais te prendre de coup de jus ? »

Cela la laissait perplexe et si c'était le cas, probablement sans voix - chose exceptionnelle s'il en est ! Elle ne le demanderait pas mais tout cela lui donnait envie d'essayer ce pouvoir. Mais ça devait être dangereux et quand on n'en a aucune maitrise, encore plus.

Faith ne put s'empêcher de voir la cigarette allumée par Caterina. Elle savait que c'était autorisé dans le zoo, à condition bien sûr que les mégots soient jetés aux endroits prévus à cet effet mais elle ne pouvait s'empêcher de ne pas aimer ça ; c'était mauvais pour les animaux. Qu'un humain souhaite se détruire la santé avec ça, c'était son problème mais les animaux, eux, n'avaient rien demandé. Elle se contenta de suivre la cigarette du regard un instant mais ne dit rien du tout à ce propos. Elle ne voulait pas passer pour une petite peste autoritaire qui imposerait sa façon de voir les choses.