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 TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...

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T. Raven Vargha




T. Raven Vargha


Messages : 49
Date d'inscription : 25/03/2012
Age : 30

TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Empty
MessageSujet: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeDim 25 Mar - 13:36

Tristan Raven Vargha
ft. Thomas Dekker

Âge : 24 ans
Métier/Activité : Étudiant
Situation sociale : Célibataire amoureux
Groupe : Goules



Me, Myself & I


Bien qu'il soit une goule, Raven est loin d'être de nature soumise et résignée. A vrai dire, c'est plutôt que quelqu'un de droit et franc, bien que très prudent. Il a tendance à voir le monde avec une forte réserve, prend une distance qu'il estime salutaire. Il se sent très seul, au fond, ne connaissant quasiment que des mutants. Il se demande parfois ce qu'aurait été sa vie, autrefois, au temps de l'ignorance. Ou s'il avait été mutant dans le passé - cela n'aurait pas changé grand-chose. La solitude en a fait un être assez fort, mais aussi très orienté autour de sa survie. Pas un mot plus haut que l'autre, si ce n'est pas nécessaire. Raven fait attention à tout. C'est également quelqu'un de très appliqué, soigneux dans ses affaires, travailleur et patient. Raven prend le temps de faire les choses, et de les faire bien. Il n'est pas particulièrement colérique, son calme est une qualité qui frappe toute personne qui le croise. C'est une personne très intelligente, posée, qui prend le temps de réfléchir, et sait faire preuve d'astuce. Il prend le temps d'analyser une situation avant de prendre une décision. Au fond, tout cela en fait une goule de qualité, et celui qui a réussi à s'en rendre maître a réalisé un exploit. Raven, au demeurant, ne cherche pas vraiment les ennuis, et ne tergiverse pas trop aux ordres qu'on lui donne. Cela dit, il n'y a qu'avec son maître qu'il fait preuve d'une obéissance absolue, à la limite du fanatisme parfois... peut-être pour compenser son attitude assez libre quand il est seul, et la certaine arrogance qui le gagne parfois. Il ne remet pas en cause sa position, ni ses problèmes. Il est peut-être désespéré, il ne le sait pas vraiment. Pour l'instant, il tient, et n'envisage pas de changer quoique ce soit.

Physiquement, Raven est un peu un monsieur tout-le-monde. Il est de taille normale, assez athlétique - il pratique assez régulièrement du sport, autant qu'il le peut -, et est plutôt agile avec son corps. Il porte les cheveux bruns de façon assez libre, ne se souciant pas trop de sa coupe, et a souvent une barbe de trois jours. Le jeune homme ait qu'il est d'une beauté tout à fait banale et conventionnelle, mais il ne compte pas vraiment sur son physique pour vivre.


Alors mon pouvoir c'est ...


Raven n'a pas de pouvoir.
En cela, c'est un peu problématique. Tout le monde est mutant... sauf lui. Et quelques autres. Cela implique une grande vulnérabilité dans ses relations sociales. De quoi peut se vanter Raven ? Il n'est pas un surhomme. Il est aussi fort et vigoureux qu'un jeune humain de vingt-quatre ans, assez rapide et agile, et doté d'une intelligence plutôt redoutable. C'est déjà quelquu'n de fort. Mais cela ne suffit pas face à quiconque possédant un pouvoir spécial.


Mon Histoire


« Je n'échangeais pas ma vie pour une autre. Même si elle n'est pas facile, que je suis confronté à de nombreux problèmes. Je suis humain, simple humain ; et dans ce monde mutant, où je suis né fin 2005, c'est tout juste si j'ai trouvé ma place. En fait, je la dois à mon maître. Et je déteste cette expression, pourtant. L'homme a besoin d'un maître, disait Kant ; d'accord, j'ai trouvé le mien. Mais lui, qui est le sien ? Kant aussi savait que ce problème se posait. Au dessus du maître, il y a les lois, les autorités... mais qui lui imposera ce qu'il m'impose à moi ? qui est au dessus des lois, des autorités ? Qui est au dessus des mutants, en fait ? Je fais ce constat tous les jours. Presque j'en serais dégoûté, mais... on s'y fait. Ma vie n'a rien de confortable, elle m'épuise ; à force, je me fatigue, je fatigue mon corps jeune qui, à quarante ans, en fera peut-être dix ans de plus. Je ne m'épargne pas, parce qu'on ne m'épargne pas. Tout cela, parce que j'ai eu le malheur de naître simple humain, un jour dramatique de 2005. »

Dramatique, le jour le fut. Les rideaux de la chambre des parents, fils d'immigrants hongrois et fille d'immigrants danois, de Raven affichaient une somptueuse teinte théâtrale, ce rouge soutenu qui marque le ton du spectacle. La mère les regardait avec tendresse en caressant son ventre quand elle perdit les eaux. A ce moment, tout se passa comme si un deus ex machina avait fait son apparition. Une ambulance apparut comme par magie, déambula dans les rues de New York avec la rapidité de Pégase, et le petit bébé sortit du ventre de la mère sans effort. Chaque prise de vue aurait pu constituer un film. La naissance elle-même fut dramatique, tant il fut propre et sans encombre, comme un don du ciel. Il y avait une sorte de grande transcendance. Ils étaient humains, ils transmirent leur fléau à leur enfant. On le nomma Tristan Raven, et rien que le nom parut être un coup du sort, pour l'assistance qui entourait les parents. Il était le cadet, et son grand frère était un mutant.
Ce qui ne l'empêcha pas d'être très proche de lui. Pendant toute leur enfance, Raven et Nathaniel furent inséparables - on eut presque dit des jumeaux. Leur ressemblance physique était déjà flagrante - les mêmes cheveux, les mêmes yeux, même si Nathaniel était plus grand et plus costaud -, mais leurs goûts étaient presque identiques. Ils avaient les mêmes amis, en général ceux de Nathaniel, Raven étant déjà d'un naturel un peu effacé. Il avait un caractère fort, le savait, mais il passait aussi pour un petit intello, tant l'école lui réussissait avec brio. Nathaniel était populaire, Raven s'entendait parfaitement avec lui ; aussi le considérait-on également comme un ami. Déjà, Raven vivait avec sa force dans l'ombre de quelqu'un. En cela, cela ne le gênait pas : il lui plaisait de contrôler à la perfection ses réactions, d'avoir la maîtrise que son frère, aussi ouvert fut-il, était incapable d'exercer. Nathaniel était psychologiquement plus fragile que Raven, mais heureusement, pouvait compter sur le soutien de ce frère qui lui paraissait inébranlable. Raven était bien jeune, mais déjà, il se forgeait aussi durement qu'une épée. Leur belle harmonie vola en éclats le jour où il fut découvert que Nathaniel était un mutant - et particulièrement puissant, qui plus était. Raven le supporta mal. Pas dans le sens où il jalousait son frère ; depuis toujours, il savait accepter les choses avec un grand calme, et ne se trouva pas choqué par une telle découverte. Cela lui parut presque logique que Nathaniel fut doué d'un pouvoir ; il aimait profondément son frère, assez pour le voir comme une personne unique et méritante. Mais lui, hé bien, lui n'avait rien. Ce n'était pas un problème, au fond. Il ne désirait pas être normal, mais il lui paraissait juste que son frère, qui avait moins de force mentale que lui, trouvât matière à compensation. Ce qu'il ignorait encore, c'est que par la suite, cela lui poserait problème.
De plus en plus, les parents s'effacèrent devant ce fils qui pouvait les écraser par le simple fait de sa volonté. Raven suivit le mouvement. Mais quant à conserver leur relation fusionnelle, c'était trop lui demander. C'était un garçon assez arrogant, mais avec ses pouvoirs, Nathaniel avait développé un ego encore plus grand que le sien... ce qui était considérable. Raven lui-même ne comprit même pas pourquoi il s'effaçait face à cette forte tête, alors qu'il n'avait qu'une envie : lui mettre son poing dans la figure en lui rappelant qu'il était son frère, et non son esclave. Mais il ne le fit jamais. Il ne cherchait pas les ennuis. Et Nathaniel évolua encore plus. Se sentant seul comme mutant, il alla chercher la compagnie d'autres. Et il en trouva un nombre, assez important. Raven se sentit presque trahi de voir que Nathaniel allait de son côté. Les mutants l'aimaient pour sa nature, jamais ils n'auraient accepté le cadet humain. Raven, de son côté, ne faisait aucun effort pour conserver ses relations sociales, tant il était dépité de voir que l'être auquel il tenait le plus au monde l'abandonnait. Nathaniel vivait très bien sans Raven ; et Raven, sans Nathaniel, déprimait.
Ce fut peut-être à cette époque qu'il commença à se plonger corps et âme dans le travail scolaire, habitude qui lui reste encore aujourd'hui. Ses notes s'envolèrent, Raven fut félicité. Que sa vie personnelle, à côté, fût un désastre, tout le monde s'en fichait. A commencer par ses propres parents, qui, fantasmant sur Nathaniel, considéraient qu'il était normal que l'humain se distingue par d'autres qualités. Mais eux-mêmes venaient d'un milieu social modeste, ils avaient fait peu d'études et occupaient des postes relativement bas dans la société. Ces histoires d'intellect ne leur paraissaient pas aussi intéressantes que de magnifiques pouvoirs, même s'ils reconnaissaient que cela pouvait servir. C'était une dialectique : plus il constatait cet effet, plus Raven se plongeait dans son travail. Il en faisait plus que ce que demandait les profs ; il lut beaucoup de littérature américaine et européenne, s'intéressa à l'histoire des États-Unis, mais également de l'Europe médiane, dont il était un descendant, se passionna également pour les langues étrangères, apprenant en dehors des cours le français, l'espagnol, le russe, l'italien et l'allemand. Cela l'occupait. Il vivait dans un état étrange, à peine conscience de tout ce qu'il ratait. C'était son adolescence qu'il passait dans les livres, au lieu de la vivre pleinement avec les jeunes de son âge. Quand Nathaniel commençait à filer un mauvais coton, à cause de ses mauvaises relations, Raven était épargné, mais à un prix bien trop important. Il ne vit pas vraiment que les mutants prenaient le pas sur les humains ; à vrai dire, il n'avait jamais réfléchi à ces questions, et l'extinction de son espèce lui apparaissait bien lointaine. Raven, pourtant, commença à s'extirper de ses livres. Il ne les quitta jamais vraiment, mais il finit par laisser une place à la sociabilité. La raison ? une jeune fille charmante, nommée Sally, était tombée amoureuse du ténébreux jeune homme, et lui même sentit ses sentiments s'éveiller. Il fut plus ouvert, plus disponible. Il commença à se reconstruire après la perte de son frère. Fort toujours, mais si vulnérable en société.
Dans une situation parfaite pour tomber entre les griffes de celui qui allait devenir son maître.

« Je ne jouerais pas ma liberté sur un coup de dé. Trop risqué. J'ai déjà vu comment, sans parier, on pouvait la perdre si vite. Ah, ces mutants. »

Peut-être pas un coup de dé, mais Raven a parié. Et mal lui en a pris.
Il connaît son maître depuis qu'il a seize ans. A l'époque, bien sûr, il était loin de se douter de ce qui allait leur arriver. Il voit ce mutant avec assez de distance, le connaissant indirectement par Nathaniel. Il lui avait toujours semblé que Nathaniel et lui ne s'entendaient pas vraiment, Nathaniel étant beaucoup plus extrémiste que lui, plus dur. En contrepartie, son futur maître passait pour une personne trop intègre, peut-être faible envers les humains - comme ils se trompaient -, et très attachée au principe. Dans le fond, il rattrapait Nathaniel lorsqu'il s'agissait de commettre quelque chose : les deux allaient au bout, et souvent au dépend de Raven. Le jeune homme n'avait pour autant aucune raison de se méfier. Il n'était pas la goule de son frère, quand bien même Nathaniel n'hésitait pas, quand il invitait des amis, à lui donner sévèrement des ordres. Raven, la plupart du temps, n'y répondait pas vraiment, sauf quand il voyait que Nathaniel était au bord de l'hystérie. Il lui était déjà arrivé, depuis que Nathaniel s'était éloigné de lui, que son frère, dans un accès de colère, décidât de se défouler un peu sur lui. Il ne voulait pas encourir cela ouvertement. Son futur maître ne s'entendant pas particulièrement avec Nathaniel, il ne venait jamais à les maisons. Normalement, il n'aurait jamais dû rencontré Raven. Mais le jeune humain croisa sa route par hasard, un jour, alors que la bande de son frère, dans laquelle s'était intégré le maître pour l'occasion, traînait près de son lycée. S'il n'eût pas été le frère de Nathaniel, lequel vouait tout de même du respect fraternel à Raven, il en aurait pris pour son grade. Le maître lui avait accordé peu d'attention, à vrai dire, avant d'apprendre le lien qui unissait Raven et Nathaniel. Ses yeux perçants, presque menaçants, s'étaient alors posés sur Raven, le jugeant comme un morceau de viande ; et sa future goule se sentit troublée. Des griffes oculaires s'étaient déjà posées sur Raven. En sentant ces yeux pesants, il releva la tête, et cessa de fixer son frère pour regarder le mutant d'un air fier. Il avait presque l'air d'un animal blessé, cherchant à conserver sa dignité. L'homme en face de lui, dans un premier temps, ne réagit pas. Puis son petit sourire de carnassier s'était dessiné sur ses lèvres, et Raven eut toutes les peines du monde à ne pas se départir de son expression.
Raven l'intéressait, c'était indéniable. Peut-être pouvait-il se révéler être un pion admirable et utile contre son frère, pour un adversaire de ce dernier. Peut-être sa fierté purement humaine lui parut amusante sur le coup, promettait à ce maître un défi incomparable. Peut-être, tout simplement, était-ce l'attrait de l'inconnu qui le prit. Nul ne sait ce qui motiva le futur maître ; mais progressivement, il s'intégra à la vie de Raven. Le jeune homme le voyait près de son lycée, tous les jours ou presque, rarement accompagné de la même personne, encore moins de Nathaniel ou de ses amis. Il semblait pourtant, de façon quasiment évidente, qu'il ne venait pas pour lui. Raven le croisait au café, à la librairie, chez le coiffeur. Il n'était pas impossible, après tout, qu'avant cela, le maître et la goule fréquentaient les mêmes lieux, sans jamais se voir, sans jamais se découvrir. Raven n'avait pas modifié ses habitudes, mais reconnaissait qu'il y était peut-être plus attentif. Les premières fois, jamais ils ne se parlèrent. Ils se regardaient, Raven avec son air fier et défiant, le maître de façon attentive et mystérieuse ; ils se jaugeaient patiemment. Un lien muet se créait entre eux, quasiment inconsistant, peu sensible - mais déjà présent.
Puis, un soir - on approchait de la fin de l'année, l'anniversaire de Raven était environ dans un mois -, alors que chacun d'eux traînaient dans les rayons de la supérette, le mutant prit le devant. Raven manqua de sursauter en le voyant soudain, à l'angle d'un étalage, adossé presque nonchalamment contre la structure métallique, les yeux de rapace fixés sur lui. Le cœur du jeune humain loupa un battement. Il ne le connaissait pas, ne savait pas en quoi il divergeait de Nathaniel ; mais ce qu'il savait des amis de son frère lui fit peur. Il eut involontairement un mouvement de recul alors même qu'il le saluait. Le mutant l'aperçut, son sourire s'élargit alors même qu'il agrippa délicatement le poignet de Raven. La poigne était douce, mais ferme en même temps ; bien qu'on lui eût déjà pris le poignet comme cela, jamais Raven n'avait eu autant l'impression d'être emprisonné. Son corps se tendit, il essaya de se forger une expression avenante. Le silence resta entre eux l'espace d'une minute ; aucun d'eux ne voulut le briser. Il y avait quelque chose dans l'air, quelque chose de lourd et piquant, qu'ils se communiquaient mutuellement. Ils étaient proches, et se combattaient en même temps. Leur position même ne changea pas. Puis le mutant serra légèrement plus sa prise, et murmura à voix basse : « Le frère de Nathaniel, un basique humain. Avec une telle véhémence de sa part, on s'attendrait à mieux. » Raven serra les dents pour ne pas répondre. Son regard sombre s'embrasa. Il aurait été dangereux de répondre, surtout qu'il se sentait dans une position de faiblesse très marquée. Le mutant réussissait cet exploit sans pouvoirs, ce qui était d'autant plus effrayant. Et au fond de lui, Raven laissait cette rage se consumer lentement en lui. Il aurait voulu pouvoir combattre à armes égales. « Il aura à regretter, alors, de n'avoir pas su respecter ses propres principes... » Raven garda obstinément les dents serrées un instant ; puis, cela sortit tout seul, sans être capable de se contrôler : « Lâche-moi, mutant. » La voix était froide, l'ordre claquait dans l'air. Le futur maître le regarda avec un sourire indescriptible, que Raven ne parvint pas à interpréter. La prise fut un instant si forte que Raven, involontairement, grimaça. Puis la main fut entièrement libre, et l'homme lui répondit : « A ta guise, petit être ordinaire. » Sans doute était-il satisfait de voir que, dans l'ombre de Nathaniel, Raven avait appris à se montrer intransigeant.
Ils se revirent d'autres fois. Leurs rencontres furent plus agréables. Le mutant le traita avec beaucoup plus de courtoisie, comme s'il était une simple connaissance avec qui il causait parfois. Raven sentait le jeu, et entrait dedans. Il aurait appris à le connaître, de toute façon. Tels qu'ils étaient, la situation lui convenait. Certes, il sentait toujours cette griffe froide et discrète posée sur son épaule. Mais la griffe portait un gant de velours, et lui laissait assez de jeu pour se sentir confortable. C'était dérangeant, mais cela ne faisait pas mal. Raven pouvait l'accepter. Il n'avait pas d'autre choix, en même temps.




Un jour - le jour fatidique, le jour fatal, celui après lequel rien ne pouvait plus être comme avant, le jour du pire, le jour d'un premier pas vers la mort -, Raven et Nathaniel étaient chez eux. En soit, cela n'avait rien d'exceptionnel. Mais c'était juste par sa banalité que le jour était propice. Les deux frères traînaient ensemble, et rien ne devait perturber leur morne activité. Le silence régnait entre eux ; il y avait une tension sourde entre les deux hommes, pris entre leur amour fraternel pour l'autre et la distance qu'instaurait entre eux leur nature différente. Leurs regards se perdaient chacun, ils n'osaient pas prendre position sur la scène.
Dans ce terrain-là, fertile à la langueur, quelqu'un sonna à la porte. Les deux se regardèrent. Nathaniel appuya son regard, de telle sorte que Raven se sentit obligé d'aller ouvrir. Il se hasarda jusqu'à l'entrée, lent et indécis. La porte de l'appartement ne contenait ni vitre, ni judas ; il lui était impossible de savoir qui se cachait derrière. Il tourna la clé dans la serrure, ouvrit la porte, et se retrouva face au long tube noir d'une arme à feu. Il ne cilla pas, se contenta de fixer un instant l'arme, avant de lever les yeux vers son propriétaire. Il n'avait pas eu besoin de voir son visage pour devenir de qui il s'agissait. Ils se toisèrent un instant, le mutant menaçant et sûr de lui, Raven parfaitement froid et méprisant. Le tube s'avança, toucha le torse raide du jeune homme. Il comprit, recula de quelques pas. Le mutant le gratifia d'un horrible sourire triomphant, se précipita dans la salle à manger en lui faisant signe de verrouiller la porte derrière lui. Raven s'exécuta. De toute façon, il n'avait pas l'intention de fuir, pas alors que Nathaniel était visiblement en danger. Les querelles de mutants ne le concernaient pas ; mais les ennuis de son frère ne le laissaient pas indifférents. Il se rendit dans la salle à manger, où il vit le mutant mettre en joue Nathaniel. Raven se posta près de la fenêtre grande ouverte, regardant la scène avec attention. Comment intervenir ? il ne voyait pas ce qu'il pouvait faire. Il était trop loin pour empêcher le mutant de tirer, et s'il s'approchait, il risquait de faire paniquer l'agresseur. Il croisa les bras, non avec désinvolture, mais parce qu'il les sentait trembler contre lui. Le mutant, lui, observait froidement sa victime.
« C'était un piège, mec. Tu vas me le payer. » « Ce n'est pas de ma faute si tu tombes dans le panneau. » : répliqua Nathaniel avec sa verve habituelle, ne se souciant pas du tout de l'arme que le futur maître pointait sur lui. Celui-ci, d'ailleurs, serra les dents, mourant véritablement d'envie de lui faire la peau. « Tu crois vraiment que tu peux m'avoir comme ça ? On ne me défie pas impunément. » Nathaniel haussa les épaules. Raven se sentit proche de son frère à ce moment-là. Il se reconnaissait parfaitement dans cette attitude froide et distante, un peu vantarde peut-être, faisant mine d'être complètement insouciant. Et dur, très dur surtout. Raven aurait pu sortir quelque chose dans le même genre, quoique sans doute nuancé par sa prudence. Nathaniel était presque un fanatique, au fond, et ses idées pouvaient bien lui coûter cher. C'était principalement ce qui le différenciait du caractère de Raven : il ne tenait que par ses idéaux, et si on les lui enlevait, il s'effondrait. Nul doute que face à un humain, il n'aurait pas eu une telle force de caractère, tant il aurait été perturbé par cette inversion des rôles. Là, c'était normal : un mutant à qui il avait fait un mauvais coup, et qui voulait se venger. Il pouvait résister à la pression, du moins, tant qu'il ne lirait pas sa mort dans les yeux de l'autre. Là, Raven ne savait pas comment son esprit résisterait. Raven était bien plus fort que lui, au jeu psychologique. Il n'avait pas besoin d'idéaux ; il avait lui-même, et une tendance à se poser, à tort, comme un absolu au regard duquel il analysait le monde dans lequel il vivait. Il était nourri de ces philosophies violentes et du devoir, de l'honneur aussi, mais oubliait complètement de lire Aristote, ce qui lui aurait été plus que bénéfique dans son appréhension du monde. Le mutant, un peu désemparé de cette réaction a priori légère, enfonça un peu plus son arme dans la chair de Nathaniel. « Tu crois vraiment que tu peux gagner ? Tu n'as peut-être pas peur de la mort, mais celle de ton frère t'inquiétera peut-être plus. » A ces mots, le mutant tourna les talons, avança de Raven, et le visa. Raven le toisa d'un regard encore plus froid que celui de Nathaniel. Lui ne se laissait pas vraiment impressionner par la mort. C'était plutôt la vie, et le caractère des mutants, qui lui faisait peur. Il rit doucement, sans joie. « Vas-y, tire. Je ne suis qu'un humain, je ne vaux rien. Tu vas faire un boucan d'enfer, mon sang coulera par la fenêtre, et quand tu auras tué Nathaniel, tu passeras pour un boucher. » Quelque chose riait dans l'éclat dur des yeux de Raven, une provocation si lourde qu'elle ne pouvait être qu'intolérable. Le mutant n'hésita pas longtemps. Il rangea certes son arme, mais préféra agripper violemment, et projeter Raven dans l'embrasure de la fenêtre. En équilibre instable, le jeune homme ne tenait encore que parce que le mutant le soutenait. Autrement, il serait déjà tombé dans le vide. La menace s'adressait à Nathaniel. Mais en établissant un contact physique avec sa victime, le mutant avait complètement changé la donne de la scène. Nathaniel était exit. Le maître et la goule se regardaient pour la première fois. L'intensité de leur regard était telle qu'elle formait un lien. Raven, qui évitait le regard de son frère, plongeait dans les yeux de son assaillant avec violence, sans la moindre peur. Bien sûr, il ne voulait pas mourir, et il était effrayé par sa position. Cependant, quitte à mourir, il voulait toiser la mort en face. Avant que l'autre ne put parler, il lança d'une voix sèche et ferme : « Alors c'est ça que tu veux faire ? Nathaniel te pose problème, et tu veux tuer le frère ? Tu es lâche. » Lâche ; le mot était prononcé, la prise se fit plus douloureuse. De toutes leurs rencontres, jamais Raven n'avait fait preuve d'autant de courage et de dureté. Il était un roc, qui s'écraserait facilement du haut que cinquième étage. « Vous les mutants, vous êtes tous les mêmes. Il n'y a que vous qui comptez, et vous croyez que nous autres, humains, parce qu'on n'a pas de pouvoir surnaturel, on est forcément plus faibles que vous. Et regarde comme j'arrive à te manipuler. » La prise trembla légèrement. Nathaniel, toujours, ne comptait plus ; sans doute fixait-il la scène avec attention, s'il existait encore. Raven même avait presque oublié son existence. C'était nécessaire, s'il voulait critiquer les mutants sans le viser. Et le mot porta ses fruits. D'une voix plus basse, plus expressive également, Raven se surprit à murmurer : « Je te propose une alternative, si tu veux bien. Si je gagne, tu nous laisses tranquilles, Nathaniel et moi, et tu sors de nos vies. En nous laissant indemnes. » Le mutant parut réfléchir, mais le jeune homme devina tout de suite qu'il n'était pas convaincu. Il prit une inspiration. Lui dire ce qu'il était prêt à offrir lui demandait un certain effort, surtout que, étant en position d'infériorité, il fallait que le prix à payer fût plus alléchant que sa simple mort, et celle de Nathaniel. Il devait, en fait, tout proposer, ou tout perdre et s'écraser au sol. « Si je gagne... ? » : demanda le mutant d'un air intéressant, le ton aussi bas que celui qu'avait adopté Raven. « Si tu gagnes, répondit froidement Raven, tu feras ce que tu veux de nous. Tu choisiras de gracier ou non Nathaniel. Quant à moi, je te céderai ma liberté. » Il sentit immédiatement l'envie qu'il éveillait dans le mutant. Il ne s'était pas trompé sur la fascination qu'il semblait éprouver envers sa personne. Raven ne savait pas pourquoi il s'intéressait tant à lui, pourquoi il avait tant joué avec lui, mais il sentait que c'était là sa porte de sortie. Cela lui permettrait de gagner un peu de temps, d'avoir une chance de sauver Nathaniel - il ne pouvait pas demander au mutant de lui laisser la vie sauve si son désir profond était de le tuer, ce serait abuser de son marché -, et de se sauver par la même occasion. Son regard dur était toujours plongé dans celui du mutant. « Tu veux devenir ma goule, Raven ? » La voix du mutant était devenue doucereuse, presque désagréable. Elle glissait sur la future possession avec tendresse. Raven ne se laissa pas séduire pour autant. « Je ne veux pas. Mais un pari est un pari. Si tu prouves que tu mérites que je t'obéisse, alors je t'appartiendrai corps et âme. Tu marches ? » Le mutant songeait doucement. La tentation, pourtant, était si grande. Raven le savait. Il allait lâcher. « Okay. » : finit-il par dire.
« Raven, ne te sacrifie pas pour moi. » : fit une voix qu'on n'avait plus entendue. Nathaniel reprenait consistance ; sa présence de nouveau marquait le monde. Ni le mutant ni l'humain ne tournèrent les yeux vers lui, même s'ils notifièrent son intervention. Ils parlèrent successivement. « Ton frère t'aime, et tu oses lui dire non ? » : fit le mutant d'un ton sarcastique. « Nath, je ne peux pas me laisser tuer bêtement, rétorqua Raven. Tu respecteras aussi ce pacte. Tu accepteras de te faire tuer si je perds. » Nathaniel fut sans doute assez décontenancé par l'attitude de son frère. Il avait l'air si déterminé, si têtu, que bêtement il ne put s'empêcher de secouer la tête en guise d'assentiment. C'était tout ce dont avait besoin Raven. Il invita le mutant à suivre son mouvement et à le relâcher. Le mutant suivit, et Raven fut sauf. Il prit soin de refermer la fenêtre derrière lui, pour éviter tout danger supplémentaire. « Alors, qu'est-ce que tu proposes ? » Le mutant le regardait avec une fascination ouverte, comme si Raven avait déjà perdu et qu'il était tombé entre ses griffes. Le jeune homme resta indifférent à ce comportement.
« Je te pose une question. Je n'attends qu'une réponse, que je vais dire à Nathaniel. Si tu trouves cette réponse, tu as gagné. Autrement, tu perds. » « Une réponse ? remarqua le mutant. Tu ne te fiches pas un peu de moi, là ? J'ai plus de chances de perdre. » Le mutant semblait beaucoup moins enthousiaste, sur le coup ; aussi Raven s'empressa d'ajouter : « Trois essais, avec un indice si tu le demandes. Cela te paraît mieux ? Je ne peux pas non plus te faciliter la tâche. » L'agresseur acquiesça finalement. Soulagé, Raven s'avança vers son frère. Il lui murmura dans l'oreille la question et la réponse. Les yeux de Nathaniel s'agrandirent en apprenant ce à quoi pensait Raven. Cela paraissait fou. Dangereux. Et ça avait toutes ses chances de réussir. Raven revint vers le mutant.
« La question est la suivante : de laquelle de mes qualités suis-je le plus fier ? »
Le mutant le regarda d'un air si étrange qu'il lui parut près à exploser. Visiblement, il n'avait aucune idée de la réponse à la question, et il avait envie de s'en prendre à Raven pour l'avoir berné aussi facilement. Il était vrai que Nathaniel n'aurait jamais trouvé la réponse ; alors quelqu'un qui ne le connaissait presque pas, avec qui il avait très peu parlé, ne pouvait pas réaliser cet exploit. Il était presque fier de lui, et espérait que le mutant avait le sens de l'honneur, et respectait ses promesses. « Ta qualité ? Mais ce n'est pas une question correcte, ça, fit le mutant, dégoûté. Tu l'as fait exprès. » Raven sourit légèrement. « Oh non, c'est beaucoup plus intelligent que cela. Tu aurais pu me tuer très facilement, tu as voulu jouer. C'était tout à mon avantage. Et même si je dois perdre, au fond, la question est intéressante. Je ne peux pas accepter de suivre quelqu'un qui ne comprend pas mon être profond. » Toute la question lui plaisait. Elle était assez difficile pour limiter les chances de perdre, mais également, si la défaite devait survenir, de constituer un gage indispensable à Raven, car le mutant aurait prouvé qu'il méritait son obéissance. Sa question, en cela, était ultime pour lui. Elle était aussi fatale.
Le mutant prit le temps de réfléchir sérieusement à la question. Raven le laissa faire. Il n'aurait pas été prudent, ni même juste d'ailleurs, de le presser. Les mais dans les poches, il attendait patiemment, dans la même posture que son frère. Nathaniel aussi devait se ronger les sangs. Leur destin se jouait là, devant eux, tenait entre les mains de cet homme seul. Ils avaient de l'honneur, tout deux, ils savaient qu'ils respecteraient le pacte quoiqu'il arrivât. Et même s'il tournait à leur désavantage. Ils n'y pensaient pas, mais savaient qu'avec le hasard et la chance, on pouvait arriver à tout. Cependant, ce ne fut pas la chance qui sauva le mutant, mais plutôt la fascination. Raven le polarisait tant, que soudain, son regard s'illumina. Il toisa Raven avec un air triomphant, sûr d'avoir trouvé la réponse. « Mais enfin, bien sûr, c'est évident. Tu ne pouvais me donner plus simple, Raven. C'est de ton arrogance. »
Raven et Nathaniel se regardèrent sans mot dire. C'était bien le mot qu'avait soufflé Raven à l'oreille de son frère.
Le mutant observa leur manège, et les signes de la joie sur son visage se firent encore plus visibles. Le silence lui parlait. Il avait parfaitement compris le regard des deux frères. Il sentait sans doute le sentiment qui habitait le jeune humain au moment où celui-ci annonça platement : « C'est bien cela. Tu as gagné. » Les mots furent très durs à prononcer ; il dut les arracher de sa gorge. Le sentiment de sa défaite était écrasant. Pour Nathaniel, la situation ne changeait pas : il était toujours à la merci du mutant, simplement à présent, il s'était engagé à donner son consentement au sort qui lui était réservé. Dans les yeux de Nathaniel ne se lisaient ni rancune ni accusation ; il comprenait l'acte de Raven, il y avait cru aussi. Mais le plus ravagé des deux, c'était bien l'humain, celui qui s'était risqué le plus dans le pari, et qui avait perdu le plus. Avant le pari, que risquait-il ? de mourir écrasé, alors que la mort ne lui faisait pas peur, ou d'assister à la mort de son frère, dont il n'aurait tiré que haine et douleur. Là, il perdait sans doute la chose qu'il estimait le plus : sa liberté. Il ne contrôlait plus sa vie, ni même sa mort. En cherchant à sauver son frère, non seulement il n'avait obtenu aucun résultat, mais en plus il s'était placé entre les griffes de l'ennemi. La défaite était amère. Et juste. Il tenait ses paroles, parce qu'il avait de l'honneur ; il savait qu'à cet instant précis, il était devenu l'esclave du mutant, sa goule parfaitement consentante. Et son maître - puisque désormais, il fallait l'appeler ainsi -, avait à ce point gagné qu'il avait compris ce que cachait au plus profond de lui le jeune homme. Il avait trouvé jusqu'à son essence, jusqu'à son âme, et cela rendait le tout encore plus douloureux.
Les deux frères étaient là, mornes, suspendus à la volonté du vainqueur. Celui-ci les gratifia de l'horreur de son expression victorieuse. Elle n'était qu'un coup supplémentaire qui s'ajoutait à une blessure déjà mortelle. Le mutant voyait très bien que, même s'ils sortaient perdants du jeu, aucun des deux n'envisageait de ne pas se soumettre à l'alternative que Raven avait proposée. Ils avaient perdu, ils en subiraient les conséquences - surtout le cadet. Et le mutant les surplombait tout deux, confortable, certain. « Merveilleux, tout cela, finit-il par dire avec calme. Alors maintenant, c'est moi qui décide. Hé bien, commençons. » Le mutant s'approcha de Nathaniel, qui ne se déroba. Malgré la peur que Raven devinait, il gardait la tête haute et ne détournait pas le regard. Raven les fixa tous deux. La tension était pour lui insupportable ; malgré tous les différents qu'il pouvait avoir avec Nathaniel, c'était son frère, et il l'aimait profondément. Envisager sa mort potentielle était une torture, encore plus grande que d'attendre que le mutant trouvât la réponse. L'issue était encore plus incertaine. « Raven va payer bien cher les conséquences de son idée et de ton erreur, annonça le maître. C'est peut-être pour toi une punition plus cruelle que la mort. » Il lui porta un premier coup, que Nathaniel encaissa sans rien dire. Puis il continua dans sa lancée, le cueillit au menton, lui envoya son poing dans le ventre, le frappa violemment au genou. Nathaniel ne bougeait toujours pas, se laissait faire avec une passivité effrayante. Raven serrait les poings pour ne pas intervenir : il savait qu'il n'en avait pas le droit. Les coups pleuvaient pourtant sur son frère, sans arrêt, de plus en plus en violents ; et chacun d'entre eux frappait mentalement Raven. Si l'agresseur n'était pas devenu son maître, sans doute aurait-il cédé à ce moment-là, et supplié de cesser de battre Nathaniel. Cependant, il avait ce côté tragique des héros de théâtre, ce sens de l'honneur et du devoir si exacerbé, qu'il ne pouvait se résoudre à le faire. Il ne pouvait attendre que la pitié de son maître. Nathaniel, en sang, finit par s'effondrer, n'ayant plus les forces de tenir debout. Le mutant continua de lui asséner quelques derniers coups, puis il dut en avoir marre, et stoppa tout à coup. L'air était encore lourd de l'orage qui venait de se produire. Il se tourna vers Raven ; le jeune homme sentit son cœur accélérer. Dans le regard du mutant, il y lisait le maître qui le considérait comme sa propriété légale. Et lui qui était si fort, si dur habituellement, ne put soutenir ces yeux possessifs ; il se surprit à regarder la chose inerte qu'était Nathaniel gisant. Lorsqu'il s'en rendit compte, il se maudit de sa lâcheté, et releva le regard. Il devait accepter et affronter son destin. Il l'avait voulu. Avec un amusement dénué de rire, il songea qu'il aurait plutôt dû demander pour qui il éprouvait des sentiments. Si le maître avait trouvé, la situation aurait été sans doute encore plus dangereuse et dure à soutenir, mais il doutait que celui-ci aurait trouvé. Raven, lui, aurait tout gagné : sa liberté conservée, et le grand amour enfin possible. « Quant à toi, ma chère goule, je te laisse dix jours pour régler tes affaires. Tu es libre de faire ce que tu veux. Dans dix jours, je viendrai te chercher, et tu seras à moi. » Raven le toisa sans réagir, puis finit par acquiescer. Qu'aurait-il pu faire d'autre ? Une promesse était une promesse.
Son maître finit par lui tourner le dos, et quitta l'appartement dévasté de la famille. Raven attendit que la porte se referma sur lui, puis avec angoisse, il se pencha sur la forme blessée de son frère.




Durant ces dix jours, Raven vécut avec la peur au ventre. Nathaniel se portait mal, même si ses jours étaient hors de danger ; Raven allait le voir aussi souvent que possible à l'hôpital, devinant qu'ils auraient beaucoup moins d'occasion par la suite. Raven avait dû expliquer de façon édulcorée la situation à ses parents. Il devait quitter le domicile familial, ce qui réclamait une certaine explication. Les parents, tous deux humains traditionnels, ne comprenaient pas vraiment, au fond, pourquoi un de leurs fils s'était fait tabasser et l'autre devait aliéner sa liberté auprès de l'agresseur. Le sens même de l'honneur de leurs fils leur échappait. Ils comprenaient, cependant, qu'un grand malheur leur était tombé dessus, et qu'ils en avaient souffert. Ils savaient également que cet individu qui avait brisé leur vie était un mutant, un Seeker même, et prudents, ils préférèrent laisser le soin à Raven de gérer cette affaire de la façon la moins risquée possible. De toute façon, et Raven le savait très bien, son père et sa mère auraient été tout à fait capables de le vendre comme goule au mutant pour s'acheter ses bonnes grâces. Psychologiquement, il était dur d'admettre que même ses parents auraient pu envisager de le réduire en esclavage s'ils pouvaient en tirer un profit. Ce fut dix jours terribles, atroces pour lui. En proie à toutes ces questions, incapable de se calmer, il passait des nuits blanches, se réveillait fébrile de courtes phases de sommeil non-réparateur, la journée essayait de ne pas céder à la panique. Il ne savait pas du tout dans quel environnement il allait vivre. L'expectative était affreuse. Raven eut beaucoup de mal, le dernier jour, à réunir ses effets personnels. Ses parents n'avaient jamais été très riches, aussi n'avait-il pas vraiment d'objets de valeur. Des vêtements, ses cours, son ordinateur, quelques bijoux et une pile de livres assez réduites - les bibliothèques, moins coûteuses, étaient ses amies - constituaient ses principales affaires. Il y avait encore quelques souvenirs dont il ne put se séparer, une console qu'il donna à Nathaniel, de la décoration qui n'avait pas de valeur personnelle pour lui, quelques peluches qu'il se décida à emporter. Le maître avait téléphoné le matin même pour préciser ce qu'il devait ou ne devait pas prendre. C'était la première fois qu'ils se reparlaient depuis l'incident, et leur conversation avait été complètement atone. Ils s'étaient contentés de listes, rien de plus. Raven avait répondu mécaniquement, sans déférence, mais en s'appliquant à toujours répondre sans insolence. Il souffrait tant, au fond de lui, qu'il aurait pu exploser. Il passa une des pires nuits de son existence.
Le lendemain, le maître sonna à la porte de l'appartement. Raven, qui n'avait pas dormi, était déjà prêt à partir. Le chargement se fit dans le silence le plus totale ; ils n'échangèrent pas un seul mot. Le trajet fut lui aussi long. Raven regarda le paysage changer, se transformer. De son quartier populaire, très humanisé, il passa vers des quartiers beaucoup plus riches, où il passait pour la première fois. Ces habitations superbes étaient pour lui tout aussi irréelles que la perte de sa liberté. Ils finirent par arriver à destination. Raven cligna des yeux devant l'allure superbe du bâtiment où le maître avait son appartement. Ils montèrent, et Raven découvrit un univers surprenant. Il était si décontenancé qu'il ne savait pas que penser. Sa peur même disparaissait devant les nouvelles questions qui se posait. Une nouvelle vie, certes affreuse, mais nouvelle quand même, commençait pour lui. Il lui faudrait faire face à tant de nouveaux défis, tant de nouvelles contraintes... c'était tout aussi vertigineux que la vue. Son maître dut voir qu'il ne se sentait pas particulièrement en forme. « Bienvenue, Raven. Tu es sûr que ça ira ? » Mais la goule ne voulait pas de sa pitié. Il était fort, il tenait à le rester. « Bien sûr que ça ira. J'assume les conséquences. »
Il prêta serment.


Il a fallu installer les habitudes. Elles sont venues progressivement. Raven s'est habitué à son maître, et le maître s'est adapté à Raven. La vie a suivi son cours. Un certain mode de vie a été imposé à Raven. Il a pu continuer de suivre ses cours, et bénéficie du soutien financier de son maître pour ses études universitaires. Il ne lui arrive plus grand chose. Le temps lui coule dessus et le prive de sa jeunesse. Il s'enfonce sous le poids du quotidien, se fatigue, ne se plaint pas. Non, jamais un mot plus haut que l'autre, jamais il n'exprime la douleur ou les regrets qu'il ressent. Il tient, parce qu'il a une force mentale considérable. Face à son maître, il ne faiblit pas. Il lui oppose une obéissance si absolue qu'elle est en elle-même une forme de résistance. Il est solide comme un roc.

Le RP Test...


Le soleil, en se levant, avait cru réveiller les habitants du large appartement. Pourtant, il s'était fait battre à plates coutures par le jeune homme, pâle et silencieux, qui pianotait rapidement sur le clavier de son ordinateur. Il avait les traits un peu tirés, ayant peu dormi cette nuit-là. Malgré la fatigue, ses doigts virevoltaient sur les touches, insensibles aux tiraillements que le jeune homme commençait à ressentir aux doigts. La journée ne faisait que commencer, et déjà il était actif. L'écran d'ordinateur affichait une page de type Word, même si en réalité, il utilisait un logiciel libre. Des pages et des pages de lignes écrites en très petite taille étaient enrichies par cet ajout matinal. Il s'arrêta un instant, se frotta les yeux, puis reprit son travail. On était dimanche matin ; il n'avait pas cours, et s'il avait été mutant, sans doute aurait-il eu tout le temps de faire ses devoirs et compléter ses cours, avant d'aller rejoindre ses amis, eux aussi mutants, et de profiter de sa journée - le temps promettait d'être magnifique. Mais non. Il travaillait à des heures impossibles, et parfois, il lui semblait qu'il mourrait à petit feu.
Le portable, un smartphone assez simple et relativement âgé, se mit à vibrer à ses côtés. Le jeune homme jeta un œil éteint sur l'écran, lut un nom familier. Il grimaça involontairement, décrocha. La voix d'une jeune femme se fit entendre dans le combiné. Il répondit d'une voix assez morne, presque en monosyllabes, et ses mains, bien qu'elles fussent au repos, tremblaient de pouvoir reprendre son travail. Il détestait être appelé, encore moins à une heure aussi matinale. Mais l'étudiante savait qu'il travaillerait à cette heure, et elle ne s'était pas trompée. A en juger par sa voix, elle sortait à peine d'une fête, et était plutôt éméchée.
    « Allez, Raven. Viens me chercher, s'il te plaît. »
Avant de répondre, il jeta un coup d'œil à l'horloge de son ordinateur. S'il y allait, il aurait le temps de rentrer avant que sa journée commence. En revanche, il n'aurait plus le temps de travailler. Il lui restait encore tant à faire. Il soupira, passa sa main moite sur son front. Le jeune homme qui se nommait Raven, cependant, jugea qu'au point où il en était, il n'avait plus grand-chose à perdre. Il serait presque en retard pour ses partiels, mais cela ne changeait pas. A chaque fois, c'était toujours la même chose, et Raven se sortait toujours avec brio. C'était un étudiant modèle, au fond, qui s'il avait eu le temps de se consacrer pleinement à ses études, aurait sans doute battu tous les records de temps de travail de sa fac. De toute façon, il n'avait plus la force de reprendre son travail, pas après une interruption aussi déconcertante.
    « Okay, j'arrive, finit-il par annoncer. Laisse-moi vingt minutes. »



En cinq minutes, il avait été prêt. Il lui avait suffi d'éteindre son ordinateur, de le ranger dans sa chambre, de passer un coup de brosse dans ses cheveux, et de laisser un mot sur le frigo, au cas où. Il roulait désormais dans la voiture, la tête pleine de pensées. Il se demanda surtout pourquoi il avait dit oui, alors qu'il n'appréciait pas particulièrement cette fille.
Il se gara sur le parking de la discothèque. Raven ne put s'empêcher de froncer le nez face à ces mutants complètement ivres, allongés sur le bitume, les yeux débiles fixant le ciel clair. Il chercha la fille. Il l'aperçut à l'entrée, en très petite tenue - un short, un débardeur qui glissait sur son épaules, et une paire de godasses à talons aiguilles particulièrement laides. Elle avait le teint rouge, aussi incarnat que ses lèvres, les yeux rieurs et globuleux, ruisselants de mascara et de crayon. Elle se tenait au milieu d'un groupe d'hommes, apparemment aussi saouls qu'elle, qui riaient avec elle. Elle faisait vraiment pitié, accrochée au bras d'un garçon un peu plus jeune qu'elle, se marrant lorsqu'un d'entre eux lui touchaient les fesses ou les seins. Raven toisa la scène avec froideur. Les mains dans les poches, parfaitement sobre, il s'approcha du groupe. Il se demanda pourquoi elle l'avait appelé alors qu'elle était entourée d'une bande de jeunes gens tout à fait acceptables - du moins, qui le seraient s'ils n'étaient pas bourrés - et qui s'amusaient bien avec elle. Il se posta devant eux, incarnation même du sérieux et l'ordre face à leur débauche ; et elle, en le voyant, s'écria, surexcitée :
    « Ah, les mecs, voilà mon chevalier ! Youhouuuuu, Raven !
    - Bonjour. »
    : répondit le jeune homme d'un ton particulièrement neutre.
Elle ne parut pas s'offusquer de sa froideur, se contentant bêtement de pouffer. Grand bien lui fît. Les autres l'accompagnèrent, et Raven fut le seul à ne pas céder à l'hilarité générale. Lui n'avait pas envie de rire. Il se méfiait des mutants, surtout des mutants bourrés. Avec délicatesse, il tendit la main à la jeune femme. Elle loucha un peu dessus, puis la prit. Le contact avec sa peau dégoulinante aurait fait frissonné Raven de dégoût, s'il eût été seul avec elle. Avec douceur, il l'enleva des bras de ses amis ivrognes, lesquels ne protestèrent pas, au grand soulagement de l'humain. Il soutint la mutante qui titubait un peu, puis salua très sobrement le groupe. Elle ne put s'empêcher de faire son intéressante, et clama un adieu théâtral :
    « A la prochaine, les mecs ! »
Ce fut extrêmement ridicule.
Il l'aida à s'installer sur le siège passager, priant intérieurement pour qu'il ne lui prît pas l'idée de vomir. Il détesterait devoir nettoyer cela ; la situation le dégoûtait déjà bien assez. Raven boucla la ceinture, referma la portière, puis alla s'installer sur le siège conducteur. Il savait où elle habitait : un beau quartier de la ville, pas trop loin de chez lui, dans une maison qui laissait rêveur. Il connaissait le chemin, par chance. Le jeune homme démarra, et bientôt la voiture fut en route vers le domicile de la jeune femme. Il songea un instant à mettre de la musique, puis se ravisa, songeant qu'elle en avait déjà assez abusé, sans doute. Le silence était cependant assourdissant. Tout en réfléchissant à ce qu'il ferait une fois qu'il l'aurait ramenée, Raven roulait. Sa passagère, elle, dodelinait de la tête en riant toute seule. Elle avait l'air d'une loque, et Raven ne put s'empêcher de sourire en songeant que pour le moment, c'était lui le plus puissant. Elle avait bien de la chance qu'il ne s'y serait jamais risqué - pas suicidaire du tout. Il savoura ce sentiment, tout en souhaitant être vite débarrassé de son fardeau.
Au bout d'un moment, elle se mit à chanter. Elle avait habituellement une belle voix, mais l'alcool la rendait insensible à l'harmonie des notes, et l'ensemble sonnait plutôt faux. Raven serra des dents pour ne pas protester. La belle partait son délire éthylique, voilà tout.
    « Raven ! hurla-t-elle soudain. Plus fort, s'il te plaît ! »
Il la regarda un instant sans comprendre. Elle avait l'air d'une folle, en fait. Raven continua de rouler, comme si de rien n'était - ou presque. Elle continua de crier son prénom, encore, et toujours.
    « Raven ! Raveeeeeen ! RAVEN !
    - LA FERME. »
Il freina brutalement, et la jeune femme se cogna contre sa ceinture. Elle ne parut pas vraiment comprendre ce qui lui arrivait. Raven, lui, était furieux. Il sortit de la voiture, ouvrit la portière de la jeune femme. Hilare et ivre, elle se laissa faire sans protester. Sans doute ne se rendait-elle pas compte. Il l'attrapa par le coup, regarda froidement son beau visage ravagé par la fête. Tout bas, il lui murmura :
    « Tu crois que je ne sais pas ce que tu mijotes ? j'écoute aussi les ragots, tu sais. Tu n'arriveras à rien. Ton voyage s'achève là. »
Il la lâcha. Elle, trop faible pour résister, tituba et tomba à terre. A coups de pied, il la fit rouler sur le trottoir, où elle resta là, à giser misérablement, bien que riant aux éclats. Pour Raven, c'était terminé. Il avait déjà perdu assez de temps comme cela.
    « Au revoir, mademoiselle la mutante. »
Et il la laissa là, allongée sur le trottoir, à la merci de n'importe quel fou, repartant en trombe avec sa voiture pour rentrer dans son appartement. Et il se fichait complètement de ce qu'elle allait devenir.

    « Ah, Raven... décidément, tu as toujours des réactions très amusantes. »




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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeDim 25 Mar - 13:47

Bienvenue dans le coin !
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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeDim 25 Mar - 13:48

Bienvenue sur le forum ! Very Happy

Bon courage pour ta fiche ^^
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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeDim 25 Mar - 13:48

    Merci beaucoup !
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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeLun 26 Mar - 8:37

Très bon choix d'avatar !!! *o*

Bienvenue !
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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeLun 26 Mar - 11:19

    Merci beaucoup !
    Oh, vraiment, tu l'apprécies ? Ça fait plaisir. =3
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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeLun 26 Mar - 12:09

Je l'adore ! Il va nous falloir un lien !
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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeLun 26 Mar - 20:34

    Pas de soucis ! J'irai te voir dès que mon personnage sera validé (vu mes disponibilités, mon DM d'histoire et mon giga-devoir de géo samedi, ce sera sans doute ce week-end. ^^)
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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeLun 26 Mar - 21:20

T'inquiète pas pour ta fiche, on sait tous ce que c'est les études ! >.<"
Bon courage en tout cas ^^
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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeLun 26 Mar - 21:28

Pas de problème bon courage pour ton DM et le reste alors ^^
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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeSam 31 Mar - 22:13

    Voilà, j'ai terminé. N'hésite pas à dire si quelque chose ne convient pas. J'espère ne pas avoir laissé de fautes, je tape trop vite et je ne me relis pas.

    (j'ai un peu abusé au niveau de la longueur de l'histoire, je le crains...)
    Sur ce, bonne soirée.
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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeSam 31 Mar - 22:40

Ha ouai beau pavé ! Laughing

Je tente de lire ça demain ! Wink Là ... ma migraine m'en empêche ! ^_^'
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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeSam 31 Mar - 22:45

    Vu l'heure, même sans migraine, si tu avais envie de lire ma présentation, je te prendrais pour une folle. Repose-toi bien alors. ♥
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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeDim 1 Avr - 19:49

Dixit la personne qui a fait une histoire de 9 pages et demie !! Laughing
Mais sinon, oui je suis folle !! 20

Bref.... j'attaque le pavé ...
*pompom girl*
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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeDim 1 Avr - 19:51

    Neuf pages et demie, sérieux ? o.o
    Bon courage, ma grande. J'espère que ça te plaira quand même, quitte à tout lire. ^^
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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeDim 1 Avr - 21:04

Oui oui 9 pages et demie ! Soit plus de 6400 mots ! Auxquels s'ajoutent les 1400 du RP ! MDR

BREF ... suis cro fort moi et z'ai tout lu ^^
Donc j'ai juste une petite question : ton frère est mutant mais Seeker ?
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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeDim 1 Avr - 21:06

    J'exagère. J'avoue.

    Oui, un Seeker assez virulent même, mais il aime bien Raven.
    Et bravo !
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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeDim 1 Avr - 21:20

Mais non, c'est juste que tu as été inspiré par ton personnage ! Moi je trouve ça bien ! =) Même si c'est vrai que ça fait long Laughing

Tu est donc validé Wink . Bienvenue !
Tu peux poster ta fiche de lien et ta fiche de RP et commencer à jouer Very Happy

Penses également à aller référencer ton avatar ici et à activer ta fiche de personnage dans ton profil. =)
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T. Raven Vargha




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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeDim 1 Avr - 21:22

    Merci ! ♥

    C'est vrai qu'une telle inspiration me manquait. Oh la jolie couleur !
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Silver G. Grahams




Silver G. Grahams

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Je brûle de vous geler !

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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitimeDim 1 Avr - 21:23

Vouiiii !!! cheers Vive les colorés ! Razz
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MessageSujet: Re: TRV • How much are you worth, you can't come down to earth...   TRV • How much are you worth, you can't come down to earth... Icon_minitime

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